1808 :

Dans le cadastre de Fontenay-aux-Roses, près de 85 % des 4 950 propriétaires sont masculins. Les seules femmes propriétaires mentionnées sont les veuves. Si elles ont des enfants majeurs, la gestion des biens ne peut se faire sans l’intervention du conseil de famille.

1839 :

Les dispositions la loi Guizot du 28 juin 1833 (enseignement gratuit des garçons des familles pauvres) ont été partiellement étendues aux filles (ordonnance du 23 juin 1836). Les fontenaisiens et les fontenaisiennes sont dans une même classe dans la nouvelle école (10 rue Jean-Jaurès) mais « avec toutes les précautions exigées par la morale » à savoir la pose d’« une cloison séparative ». L’épouse de l’instituteur est chargée d’enseigner aux jeunes filles « les travaux d’aiguilles et les autres ouvrages de leur sexe ».

1841 (31 juillet) :

Ouverture du premier bureau des postes à Fontenay. La direction en est confiée à mademoiselle Elisabeth Tenant de la Tour qui présente 3 avantages pour l’administration postale : elle est célibataire, bien éduquée et peut être moins payée qu’un homme. L’égalité salariale prendra encore plusieurs décennies…
Voir : histoire de la poste de Fontenay-aux-Roses

1867 (août) :

Aménagement de la première école de filles dans une propriété située derrière l’église (actuelle école maternelle Jean Macé) en application de la loi Falloux (15 mars 1850) qui rend obligatoire l’ouverture d’une école de filles dans les villages de plus de 800 habitants. Les programmes sont progressivement les mêmes que pour les garçons. Cependant, les filles sont d’abord formées pour la vie domestique et le rôle de mère au foyer.

1868 (décembre) :

Ouverture d’une salle d’asile (ancêtre de l’école maternelle) dans l’école des filles pour faciliter le travail en journée des fontenaisiennes dans les exploitations agricoles.

1880 (automne) :

Ouverture de l’Ecole Normale Supérieure de Jeunes Filles pour former des enseignantes d’institutrices et développer la scolarisation des filles (loi du 9 août 1879). Désormais, elles sont aussi autorisées à intégrer l’enseignement secondaire.

1881-1882 :

Les lois scolaires qui rendent l’école gratuite et laïque obligatoire stabilisent progressivement les effectifs scolaires des 2 sexes au même niveau.

1887 (novembre) :

La Grande Rue est simplement rebaptisée « rue Boucicaut » en hommage à la générosité Marguerite Boucicaut (1816-1887) qui a financé un hospice et donné une importante somme d’argent au Bureau de Bienfaisance. En 1900, il en sera de même pour la rue [Anne] Briant en 1900. Il faudra attendre décembre 1946 pour qu’une rue fontenaisienne porte l’identité complète d’une femme (Léonie Laporte, bienfaitrice).

1892 :

Une femme est désormais autorisée à porter un pantalon « si [elle] tient par la main un guidon de bicyclette ou les rênes d'un cheval ». Pour les autres cas, selon une ordonnance du 7 novembre 1800 (abrogée en 2013), il faut l’autorisation de la Préfecture de Police. L’objectif est de barrer l’accès à certaines professions exercées par des hommes.

1893 :

La loi du 15 juillet sur l’assistance médicale gratuite assimile les femmes enceintes à des malades. La protection de la maternité n’est pas une priorité pour la nouvelle République. Les initiatives en la matière sont d’abord prises à l’échelle locale comme par exemple la Ville de Paris qui a ouvert quelques mois auparavant l’asile Ledru Rollin de l’avenue Lombart. En savoir plus

1897 (30 décembre) :

Rosalie Bruneau est la première femme mentionnée parmi les témoins dans un acte civil fontenaisien (hormis les sages-femmes), disposition impossible dans les actes d’état-civil ou notariés avant la loi du 7 décembre 1897.

1900 :

Les femmes sont désormais acceptées à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts. En 1911, elles sont 2 sur les 36 artistes recensés à Fontenay.

1907 :

Les femmes peuvent désormais disposer de leur salaire (loi du 8 mars 1907). Mais, les biens sont toujours au nom de l’époux. En savoir plus

1921 (juin) :

Juliette Moinier est la première Fontenaisienne à être décorée de la Légion d’Honneur. Jusqu’aux années 1980, elle sera la seule (pour 22 Fontenaisiens).

1939-1945 :

La seconde guerre mondiale n’est pas qu’une affaire d’hommes. De nombreuses femmes, dont celles de l’Ecole Normale Supérieure, comptent parmi les victimes. D’autres parmi les « héros » (voir 20 novembre 1944)

1944 (novembre) :

Le conseil municipal provisoire issu de la Résistance se donne pour première mission de réviser les listes électorales en procédant « à l’inscription sur les listes des femmes devenues électrices » (suite aux ordonnances d’avril 1944 instaurant le vote des femmes de plus de 21 ans).
En juin 1947, elles seront majoritaires sur les listes électorales de Fontenay-aux-Roses : 2 435 électrices contre 1 915 électeurs.

1944 (20 novembre) :

La Fontenaisienne Laure Diebold-Mutschler intègre l’Ordre de la Libération, un ordre français, créé par le général de Gaulle en 1940 et destiné « à récompenser les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de libération de la France et de son Empire ». Elle est l’une des 6 femmes parmi les 1 038 compagnons de la Libération.

1945 (13 mai) :

Olga Perot (PCF),  Lucienne Le Meur (PCF), Germaine Goutal (PCF), Henriette Sallenave (SFIO) sont les premières élues du conseil municipal.
Voir Le premier vote des femmes à Fontenay en 1945

1965 :

La loi du 13 juillet modifie le régime légal du mariage. Les femmes peuvent désormais gérer leurs biens propres et exercer une activité professionnelle sans le consentement de leur mari.

1966 :

L’ouverture du CES des Ormeaux s’effectue sur le principe de la mixité des classes (légale, hors écoles maternelles, depuis 1957). A partir de la fin des années 1960, chaque groupe scolaire construit (Les Pervenches, les Renards, Scarron…) applique ce principe qui sera rendu obligatoire par la loi Haby (juillet 1975).

1975 :

La loi Veil du 17 janvier autorise l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Voir la visite de Simone Veil à Fontenay-aux-Roses

1992 :

Centenaire de la cérémonie des Rosati qui couronne chaque année une personnalité du nord de la France. Parmi les 167 lauréats, 12 femmes. En savoir plus

2000 :

La loi du 6 juin relative à l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives permet la mise en œuvre du principe de parité politique. Pour la première fois dans l’histoire, à l’issue des élections municipale du 11 mars, le conseil municipal compte un nombre équivalent d’hommes et de femmes.

Pour tout renseignement historique, vous pouvez contacter les Archives municipales (01 41 13 21 12 ou david.descatoire@fontenay-aux-roses.fr  )